Un truc génial pour être enfin heureux et efficace au travail!
Nous en rêvons tous : être non seulement heureux, mais aussi performant au travail. Oui, triper jour après jour dans ce que nous accomplissons avec nos collègues. À tel point que les heures filent sans même que nous nous en apercevions.
Mais voilà, existe-t-il une recette secrète permettant de passer du rêve à la réalité? (Surtout que, si ça existait, ça se saurait, pensez-vous sûrement.) Eh bien, asseyez-vous bien. Si, si…
C’est que Jacques Forest, professeur de comportement organisationnel à l’ESG UQÀM, a eu la gentillesse de me faire parvenir une étude aussi simple que passionnante à ce sujet. Une étude intitulée Facilitating well-being and performance through the development of strenghts at work: Results from an intervention program, qu’il a cosignée avec trois collaboratrices de l’UQÀM – Anaïs Thibault-Landry, Laurence Crevier-Braud et Sarah Girouard – ainsi qu’avec : Philippe Dubreuil, professeur de psychologie organisationnelle à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR); Claude Fernet, professeur de comportement organisationnel à l’UQTR; et Nicolas Gillet, professeur de psychologie à l’Université de Tours (France). Regardons ensemble de quoi il retourne…
Les sept chercheurs ont demandé à 78 volontaires, tous employés au sein d’un centre de réadaptation physique implanté au Québec, de bien vouloir se prêter à une petite expérience. Il s’agissait tout bonnement de :
> Apprendre. Découvrir individuellement leurs forces propres au travail à l’aide d’un questionnaire en ligne.
> Assimiler. Se réunir tous ensemble deux semaines plus tard sous la supervision d’un coach pour discuter, en petits groupes et en toute transparence, de leurs forces «dans le passé, dans le présent et dans le futur». L’idée était de faire prendre conscience à chacun que le recours à ses forces propres l’avait toujours bien servi au travail et que s’en servir encore mieux à l’avenir ne devrait a priori que lui être encore plus bénéfique.
> Appliquer. Répondre individuellement à quelques questions visant à réfléchir sur les meilleurs moyens à mettre en oeuvre pour exploiter mieux et davantage ses forces propres au travail.
C’était tout! Trois mois plus tard, chaque participant a été prié de remplir un tout dernier questionnaire en ligne, l’objectif étant d’évaluer les impacts que les étapes précédentes de l’expérience ont pu avoir sur «le bien-être, la performance, la motivation, le dynamisme et la concentration» de chacun.
Résultats? Les voici sans tarder :
> Plus forts et plus heureux. La prise de conscience de ses forces propres au travail et la réflexion menée en groupe à ce sujet ont eu deux effets sur les participants : d’une part, cela les a amené à y recourir davantage dans leur quotidien au travail; d’autre part, cela leur a permis de ressentir un plus grand bien-être au travail.
> Plus motivés et plus performants. Ceux qui se sont mis à recourir nettement plus souvent à leurs forces propres et qui ont ressenti le plus fort impact sur leur bien-être ont bénéficié de deux autres impacts significatifs : d’une part, ils se sont sentis plus motivés que jamais; d’autre part, ils se sont montrés plus performants que jamais.
Fascinant, n’est-ce pas? Il suffit, donc, de recourir à la méthode des 3A – Apprendre, Assimiler, Appliquer – pour voir boostés non seulement son niveau de satisfaction au travail, mais aussi sa performance au travail. Ni plus ni moins.
Que retenir de tout ça? Ceci, à mon avis :
> Qui entend se sentir plus heureux et performant que jamais au travail se doit de recourir à la méthode des 3A. Il lui faut partir à la découverte de ses forces propres dans le cadre de son travail, en discuter avec des collègues (sous la supervision, par exemple, du boss ou d’un coach) et dresser un plan de match personnel pour être en mesure d’exprimer davantage ses talents dans son quotidien au travail. Bref, il convient de recourir aux trois étapes Apprendre, Assimiler, Appliquer, l’idée étant tout simplement de recourir davantage à nos forces propres et d’en faire bénéficier les autres.
En passant, le philosophe français Alain a dit dans ses Propos sur le bonheur : «Espérer, c’est être heureux».
par : Olivier Schmouker
Les Affaires 24 janvier 2017
No comments yet.